Si j'ai eu assez peu de temps pour me pencher sur de nouvelles recettes depuis quelques temps, c'est aussi parce que j'ai beaucoup voyagé depuis le début du printemps entre Lisbonne, les Châteaux de la Loire et bien sûr la Bretagne à la fin du mois de mai. J'étais déjà allé rapidement à Saint-Malo et Dinard il y a quelques années mais je m'étais juré de découvrir cette région fascinante plus en profondeur. Et pour commencer cette exploration je pose mes valises dans la capitale et plus grande ville bretonne: Rennes. Fondée par les Riedones - un peuple gaulois - la ville porte alors le nom de Condate, ce qui signifie "confluent" en gaulois. Rennes voit son pouvoir politique s'accroitre au Moyen Âge en devenant successivement forteresse des Marches de Bretagne puis capitale du duché de Bretagne. Bien que rattaché au Royaume de France au XVIe siècle, Rennes et la Bretagne dans son ensemble conservent jusqu'à la Révolution française une certaine autonomie à l'égard du pouvoir royal. Victime d'un terrible incendie en 1720, le centre médiéval en bois de la ville est ravagé puis partiellement reconstruit en pierre. Labellisée ville d'art et d'histoire, elle a conservé un important patrimoine médiéval et classique au sein de son centre historique avec 90 édifices protégés au titre des monuments historiques. Rennes fait aussi partie des grandes villes étudiantes françaises et on ne privera pas de boire un verre dans les ruelles animées de la vieille ville. / If I haven't had much time to work on new recipes for a while, it's also because I've been traveling a lot since the beginning of spring, between Lisbon, the Châteaux of the Loire and of course Brittany at the end of May. I had already made a quick trip to Saint-Malo and Dinard a few years ago, but I vowed to discover this fascinating region in greater depth. And to begin this exploration, I'm putting down my bags in Brittany's capital and largest city: Rennes. Founded by the Riedones - a Gallic people - the city was then called Condate, which means "confluence" in Gallic. In the Middle Ages, Rennes political power grew, as it successively became the fortress of the Marches de Bretagne, then the capital of the Duchy of Brittany. Although attached to the Kingdom of France in the 16th century, Rennes and Brittany as a whole retained a degree of autonomy from royal power until the French Revolution. After a terrible fire in 1720, the town's medieval wooden center was ravaged, then partially rebuilt in stone. Rennes has been awarded the “Ville d'art et d'histoire” (City of Art and History) label, and has preserved a significant medieval and classical heritage in its historic center, with 90 buildings protected as historic monuments. Rennes is also one of France's major student cities, and you won't want to miss a drink in the lively alleyways of the old town.
Les passionnés d'art et d'histoire seront émerveillés par la diversité architecturale du centre-ville avec ses innombrables maisons à colombage, style finalement assez rare en France en dehors de quelques régions dont la Bretagne bien sûr. Mais on notera également d'élégants bâtiments classiques du XVIIIe et du XIXe siècle ainsi que quelques monuments Art Nouveau et Art Déco, comme la splendide Piscine Saint-Georges, inauguré en 1926. La ville compte également de nombreux musées comme le Musée des Beaux-Arts ou le Musée de Bretagne, que je n'ai pas malheureusement pas eu le temps de visiter. On découvrira la Cathédrale Saint-Pierre et la Basilique Saint-Aubin, dont les intérieurs méritent le détour. / Art and history enthusiasts will marvel at the architectural diversity of the town center, with its countless half-timbered houses, a style that is actually quite rare in France outside a few regions, including Brittany of course. There are also elegant classical buildings from the 18th and 19th centuries, as well as Art Nouveau and Art Deco monuments, such as the splendid Piscine Saint-Georges, inaugurated in 1926. The city also boasts a number of museums, including the Musée des Beaux-Arts and the Musée de Bretagne, which I unfortunately didn't have time to visit. The Cathedral of Saint-Pierre and the Basilica of Saint-Aubin are well worth a visit.
Bien sûr on ne ratera pas le parc du Thabor, véritable poumon vert de Rennes. Ce parc public de dix hectares mêle jardin à la française et jardin à l’anglaise avec une magnifique roseraie et un jardin botanique contenant une orangerie construite en 1804. Les deux serres construites en 1862 furent hélas détruites par les bombardements de 1944 et remplacées par une structure en béton plus massive que l'on connaît aujourd'hui. Le nom du parc fait référence à une montagne dominant le lac de Tibériade en Israël, le mont Thabor. En effet il était à l'origine un potager privé à l'usage des moines de l'Église Notre-Dame-en-Saint-Melaine avant d'être progressivement aménagé au XIXe siècle pour en faire un parc d'agrément, notamment sous l'influence de Denis et Eugène Bühler, deux frères paysagistes. / Of course, you won't want to miss the Parc du Thabor, the green lung of Rennes. This ten-hectare public park combines French and English gardens, with a magnificent rose garden and a botanical garden containing an orangery built in 1804. Unfortunately, the two greenhouses built in 1862 were destroyed by bombing in 1944 and replaced by the more massive concrete structure we know today. The park's name refers to Mount Tabor, a mountain overlooking Lake Tiberias in Israel. Originally a private kitchen garden for the monks of Notre-Dame-en-Saint-Melaine Church, the park was gradually transformed into a pleasure park in the 19th century, notably under the influence of landscape architects Denis and Eugène Bühler.
Après cet agréable moment de détente nous quittons Rennes pour aller dans les Côtes-d'Armor pour découvrir l'un des sites les plus spectaculaire du nord de la Bretagne: la Côte de granit rose. Portant le nom de "Aod ar vein ruz" en breton, cet ensemble géologique s'étant des communes de Perros-Guirec à Trébeurden et offre des paysages de roches brun-rose déchiquetées qui plonge dans les eaux turquoises au milieu des fleurs des ajoncs et des arméries maritimes. / After this pleasant moment of relaxation, we left Rennes for the Côtes-d'Armor to discover one of the most spectacular sites in northern Brittany: the Pink Granite Coast. Known as “Aod ar vein ruz” in Breton, this geological complex stretches from Perros-Guirec to Trébeurden, and offers a landscape of jagged pinkish-brown rock that plunges into turquoise waters amidst the flowers of gorse and sea thrift.
Le Phare de Mean Ruz est l'un des points d'orgue de la Côte de granit rose. La randonnée fait partie du Sentier des douaniers qui longe toute la côte bretonne et la plupart des visiteurs choisissent Ploumanac'h comme points de départ mais on n'oubliera pas découvrir également la Lande de Bringwiller, les Plages de Landrellec et de Trégastel, ainsi que l'Île Renote qui depuis la construction d'une chaussée en 1885 est en réalité une presqu'île. Ce site très visité a été balisé dans les années 2000 pour mieux cadrer les marcheurs et permettre à la flore locale de se régénérer. / The Mean Ruz lighthouse is one of the highlights of the Pink Granite Coast. The hike is part of the Sentier des douaniers - Customs Trail - that runs along the entire Breton coast, and most visitors choose Ploumanac'h as their starting point, but don't forget to discover the Lande de Bringwiller, the beaches of Landrellec and Trégastel, and the Île Renote, which since the construction of a causeway in 1885 is actually a peninsula. This much-visited site was marked out in the 2000s to better guide walkers and allow the local flora to regenerate.
En quittant la Côte de granit rose, on fait un petite boucle vers la splendide Plage de Trestraou, entourée d'opulentes villas bourgeoises et de jardins luxuriants. Tout près on découvre Lannion. Le centre-ville est un peu endormi mais il reste charmant avec de nombreuses maisons à colombage, comme la Maison du Chapelier datant du XVIe siècle, sur la Place du Général Leclerc. Après ce passage éclair nous continuons vers Paimpol pour reprendre un bol d'air marin. La ville s'articule autour d'un port bloqué par des écluses, où le niveau de l'eau est maintenu à hauteur, alors que dans la baie, la marée basse a transformé la mer en vasière où les crabes et les bigorneaux s'affairent entre les algues. De notre côté on préfère s'attabler autour d'une bière bien fraîche. / Leaving the Pink Granite Coast, we make a short loop to the splendid Plage de Trestraou, surrounded by opulent 19th century mansions and lush gardens. Nearby is Lannion. The town center is a little sleepy, but still charming, with many half-timbered houses, such as the 16th-century Maison du Chapelier on Place du Général Leclerc. After this whirlwind tour, we continue on to Paimpol for a breath of sea air. The town is built around a harbor blocked by locks, where the water level is kept high, while in the bay, low tide has transformed the sea into a mudflat where crabs and periwinkles bustle between the seaweed. For our part, we prefer to sit back and enjoy a cold beer.
On continue notre route vers Dinan. Classé "Villes et Pays d'art et d'histoire" le site est peuplé dès l'Antiquité même si l'histoire de Dinan est mieux connue à partir du XIe siècle. En 1064, les Normands du duc Guillaume le Bâtard assiègent le château sur motte. Cet assaut figure même sur la tapisserie de Bayeux. En 1283, la ville acquiert une ceinture de remparts toujours intacte de nos jours, composée de neuf tours connectées par un chemin de ronde de 2600 m. La ville continue à prospérer à la Renaissance avec une activité artisanale soutenue intra-muros et la présence du port sur la Rance qui favorise le commerce. Dinan contrôle en effet la voie fluviale permettant de transporter les marchandises jusqu’à Saint-Malo. Au XVIIIe siècle, l’activité commerciale est stimulée par l’installation de nombreux tisserands, qui produisent notamment des toiles utilisées pour les voiles des navires. / We continue our journey towards Dinan. Classified as a ‘Town and Country of Art and History’, the site has been inhabited since Antiquity, although the history of Dinan is best known from the 11th century onwards. In 1064, the Normans under Duke William the Bastard laid siege to the motte castle. This assault even features on the Bayeux tapestry. In 1283, the town acquired a ring of ramparts that is still intact today, consisting of nine towers connected by a 2,600-metres walkway. The town continued to prosper during the Renaissance, with a thriving craft industry within the town walls and the presence of the port on the River Rance, which encouraged trade. Dinan controlled the river route, enabling goods to be transported as far as Saint-Malo. In the 18th century, commercial activity was boosted by the arrival of a large number of weavers, who produced cloth used for ships' sails.
De cette histoire riche, Dinan possède un patrimoine particulièrement bien préservé avec ses nombreuses maisons à colombages, la Tour de l'Horloge - un beffroi du XVe siècle haut de 45 m - l'Église Saint-Malo de Dinan datant du XVe siècle et bien sûr la Basilique Saint-Sauveur de Dinan. Ce lieu de culte a été bâti au XIIe siècle puis largement retransformé entre le XVe et le XVIe siècle. De là on peut accéder au Jardin anglais, tracé en 1852 sur l'ancien cimetière paroissial, qui offre un superbe panorama sur la vallée de la Rance. / Dinan's rich history has left its heritage particularly well preserved, with its many half-timbered houses, the Clock Tower - a 15th-century belfry 45 m high - the 15th-century Church of Saint-Malo de Dinan and, of course, the Basilica of Saint-Sauveur de Dinan. This place of worship was built in the 12th century and then extensively remodelled between the 15th and 16th centuries. From here you can access the Jardin Anglais, laid out in 1852 on the site of the former parish cemetery, which offers a superb panoramic view over the Rance valley.
En effet Dinan possède sa ville haute, mais elle s'étire en contrebas le long de la Rance où l'on retrouve également de jolies maisons en pierre et de nombreux restaurants. On continue ensuite notre trajet direction le sud de la Bretagne pour découvrir Concarneau, principalement connue pour sa ville close. Cette cité fortifiée développée entre le XVe et le XVIe siècles est construite sur un îlot. Elle est le cœur historique de la ville de Concarneau. Vers le Xe siècle, un prieuré est établi par les moines de l’abbaye de Landévennec, mais c’est probablement le duc Jean II de Bretagne qui fait construire cette première enceinte en pierre entourant l'îlot vers 1285. À cette époque, une communauté constituée de bourgeois, de négociants et de pêcheurs vit dans la cité. / Dinan has its own upper town, but it stretches out below along the Rance, where you'll also find pretty stone houses and plenty of restaurants. We then continue our journey towards the south of Brittany to discover Concarneau, best known for its walled town. This fortified town, developed between the 15th and 16th centuries, is built on an islet. It is the historic heart of the town of Concarneau. Around the 10th century, a priory was established by the monks of Landévennec Abbey, but it was probably Duke Jean II of Brittany who built the first stone wall surrounding the islet around 1285. At that time, the town was home to a community of bourgeois, merchants and fishermen.
La ville close devient une place forte de Bretagne et l'enjeu de rivalités entre Anglais et Français, notamment lors la guerre de Succession de Bretagne où la gouvernance de Concarneau passe de main en main jusqu'à la fin du XVe siècle. Au XVIe siècle, lors des guerres de Religion, la cité est prise par les réformés. Vers 1680, l'ingénieur militaire Vauban visite le site et ordonne des travaux dans l'objectif d'améliorer le système de défense. Il faudra attendre la Révolution Française pour que la ville s'étende sur la terre ferme et que la bourgeoisie locale fasse construire d'élégantes maisons en dehors des murs de la cité. En plus de sa garnison, Concarneau possède une nombreux bateaux de pêche et la qualité de ses sardines est réputée depuis le XVIIe siècle. Dès les années 1850, les premières conserveries industrielles sont ouvertes. En 1899 la ville-close est classé aux Monuments nationaux et ça reste toujours l'un des sites les plus visités de Bretagne. Tout près on en profite pour se tremper les pieds un instant sur la magnifique plage du Cap Coz, à deux pas de Bénodet. / The walled town became a stronghold of Brittany and the focus of rivalry between the English and the French, particularly during the War of the Breton Succession, when the governance of Concarneau was passed from hand to hand until the end of the 15th century. In the 16th century, during the Wars of Religion, the town was taken by the Reformed. Around 1680, the military engineer Vauban visited the site and ordered work to improve the defence system. It was not until the French Revolution that the town expanded onto dry land and the local bourgeoisie built elegant houses outside the city walls. In addition to its garrison, Concarneau had a large number of fishing boats, and the quality of its sardines had been renowned since the 17th century. The first industrial canning factories were opened in the 1850s. In 1899, the town was listed as a National Monument, and it remains one of the most visited sites in Brittany. You can also take the opportunity to soak your feet for a while on the magnificent Cap Coz beach, next to Bénodet.
Entre Bénodet et Quimper, on découvrira la Distillerie des Menhirs, dans la commune de Plomelin. Fondé en 1921, ce lieu tire son nom de la découverte de plusieurs menhirs vieux de 5000 ans à proximité. Cette institution familiale s'est spécialisée dans la production de cidres, pommeaux - une liqueur de pomme - et de lambig, une eau-de-vie de cidre, proche du calvados normand. Mais la vraie star de cette distillerie est le whisky et notamment le whisky de blé noir, de la marque EDDU. Coïncidence amusante, un fan club de Morgan était de passage à la distillerie. On en profite donc pour admirer ces magnifiques voitures, au design emblématique des années 1940-1950. On remonte ensuite l'Odet pour atteindre Quimper. / Between Bénodet and Quimper, you'll find the Distillerie des Menhirs, in the commune of Plomelin. Founded in 1921, the distillery takes its name from the discovery of several 5,000-year-old menhirs nearby. This family-run institution specialises in the production of ciders, pommeaux - an apple liqueur - and lambig, a cider brandy similar to Normandy calvados. But the real star of this distillery is its whisky, and in particular buckwheat whisky under the EDDU brand. Coincidentally, a Morgan fan club was visiting the distillery. So we took the opportunity to admire these magnificent cars, with their emblematic 1940s-1950s design. We then headed up the Odet to Quimper.
La région de Quimper est habitée depuis la Préhistoire et durant l'Antiquité elle fait partie du territoire des Osismes, un peuple gaulois qui contrôle une grande partie de l'actuel Finistère et des Côtes-d'Armor. La ville se développe progressivement pendant le Moyen-Âge, en témoigne les nombreuses et élégantes maisons à colombages qui abondent dans le Vieux Quimper, construit par l'aristocratie et les marchands locaux. L'imposante Cathédrale Saint-Corentin fut construite entre le XIIIe et le XVe siècle avec l'ajout des flèches en 1856. On notera ses riches intérieurs et notamment un superbe ensemble de vitraux créés en grande partie au XVe siècle puis retravaillés au XIXe siècle avec quelques vitraux également plus modernes datant des années 1950. On fera évidement un petit détour dans le Jardin exotique de la Retraite, qui se situe juste en face de la Chapelle des Jésuites. / The Quimper region has been inhabited since prehistoric times, and in ancient times it was part of the territory of the Osismes, a Gallic people who controlled a large part of what is now Finistère and Côtes-d'Armor. The town grew steadily during the Middle Ages, as evidenced by the many elegant half-timbered houses that abound in Old Quimper, built by the local aristocracy and merchants. The imposing Cathédrale Saint-Corentin was built between the 13th and 15th centuries, with the addition of the spires in 1856. Its rich interiors are particularly noteworthy, with a superb collection of stained glass windows created largely in the 15th century and then reworked in the 19th century, along with some more modern windows dating from the 1950s. Of course, you can also make a diversion to the exotic Jardin de la Retraite, just opposite the Jesuit Chapel.
Ce jardin compte différents espaces avec une palmeraie, un jardin méditerranéen et divers bosquets plantés de bananiers, hibiscus, fougères arborescentes. En promenant au bord de l'Odet, on longe le Musée départemental breton logé dans l'ancien palais des évêques de Cornouaille et accolé à la Cathédrale Saint-Corentin. Nous n'avons pas eu le temps de découvrir ce musée, mais ses riches collections s'étendent de l'Âge du bronze à nos jours et comptent sculptures, céramiques, armes, peintures, objets du quotidien et ainsi de suite. De l'autre côté se dresse l'élégant Hôtel de préfecture du Finistère, inauguré en 1909 et construit dans un style néo-renaissance. / This garden has a number of different areas, including a palm grove, a Mediterranean garden and various groves planted with banana trees, hibiscus and tree ferns. A stroll along the banks of the Odet takes you past the Breton Departmental Museum, housed in the former palace of the bishops of Cornouaille and adjoining Saint-Corentin Cathedral. We didn't have time to explore this museum, but its rich collections stretch from the Bronze Age to the present day and include sculptures, ceramics, weapons, paintings, everyday objects and so on. On the other side is the elegant Hôtel de Préfecture du Finistère, inaugurated in 1909 and built in a Renaissance revival style.
Nous restons dans le Finistère mais nous retournons au nord pour découvrir le clou du voyage: la région de Roscoff et plus précisément l'Île-de-Batz, qui se situe seulement à 4 km de la ville de Roscoff. Ce qui m'amène sur cette petite île charmante c'est avant tout son fabuleux Jardin Georges Delaselle. Je me rappelle avoir entendu parler de ce jardin pour la première fois il y a bien longtemps dans un documentaire et depuis j'avais la ferme idée en allant en Bretagne d'explorer ce lieu unique. Situé à l'extrême sud-est de l'île, ce jardin profite d'un microclimat très particulier, frais en été et doux en hiver, qui a permet l'acclimatation de plus de 1700 plantes des quatre coins du monde. Ce parc est le fruit du travail passionné de Georges Albert Delaselle, natif d'Asnières-sur-Seine et assureur de profession, qui découvre l'île en 1897 et tomba immédiatement sous le charme du lieu. / We're staying in Finistère, but we're heading back north to discover the highlight of the trip: the Roscoff region, and more specifically the Île-de-Batz, just 4 km from the town of Roscoff. What brings me to this charming little island is above all its fabulous Jardin Georges Delaselle. I remember hearing about this garden for the first time awhile ago in a documentary, and ever since then I've had the firm idea of exploring this unique place when I go to Brittany. Located in the extreme south-east corner of the island, this garden benefits from a very special microclimate, cool in summer and mild in winter, which has enabled over 1,700 plants from all over the world to acclimatise. The park is the fruit of the passionate work of Georges Albert Delaselle, an insurance agent native of Asnières-sur-Seine - next to Paris - who discovered the island in 1897 and immediately fell under its spell.
Le terrain est acheté en 1897 et George Desaselle y fait d'abord construire une maison, puis dès 1903, il commence les travaux et fait planter un cordon de pins pour protéger le terrain des assauts du vent. Une cuvette est creusée dans le sol sablonneux pour y créer un espace mieux abrité pour les plantes les plus fragiles. Au cours de ces opérations, il fera une découverte inattendue: une nécropole datant de l’âge du bronze. En 1918, George Desaselle apprenant qu'il souffre de la tuberculose, décide de s'installer de manière permanente sur l'île et continue le développement de son jardin, qui demande un soin particulier notamment à cause de sol, très pauvre et sableux. Pourtant les plantes s'y plaisent et atteignent des proportions impressionnantes. Il est vendu en 1938 à l'industriel Robert Nast, qui agrandit et entretient le jardin jusqu'en 1956. Le rude hiver 1956 cause de nombreuses dégradations dans le jardin qui est vendu la même année. / The land was bought in 1897 and George Desaselle first had a house built on it, then in 1903, he began work and had a string of pine trees planted to protect the land from the wind. A gully was dug into the sandy soil to create a sheltered area for the most fragile plants. During these operations, he made an unexpected discovery: a necropolis dating back to the Bronze Age. In 1918, when George Desaselle learned that he was suffering from tuberculosis, he decided to settle permanently on the island and continued to develop his garden, which required particular care, because of the very poor, sandy soil. However, the plants thrived and grew to impressive proportions. It was sold in 1938 to the industrialist Robert Nast, who extended and maintained the garden until 1956. The harsh winter of 1956 caused extensive damage to the garden, which was sold the same year.
Laissé à l'abandon et passant de main en main entre 1957 à 1985, des bénévoles commencent à défricher le jardin entre 1986 et 1996, avant d'être racheté par le Conservatoire du littoral en 1997 qui continuent les travaux. Malgré le terrible tempête de 1999 qui détruira de nombreux arbres, le jardin renaît de ses cendres et c'est ainsi qu'aujourd'hui nous avons la chance de profiter de ce lieu féérique. Avec ses palmiers, fougères arborescentes, cactus, agaves, euphorbes et autres echium aux immenses hampes florales violettes on se croirait presque perdu dans une jungle du Pacifique ou un désert sud-africain. Après cette visite botanique dépaysante nous continuons notre promenade sur l'Île-de-Batz. Grande de seulement 3,7 km² cette île offre un cadre typique et paisible avec ses grandes plages de sable fin, ses maisons blanches aux volets bleus et ses bâtiments en pierres comme l'Église Notre-Dame-du-Bon-Secours construite au XVIIe siècle mais largement remodelée au XIXe siècle. / Left abandoned and passed from hand to hand between 1957 and 1985, volunteers began to clear the garden between 1986 and 1996, before it was bought by the Conservatoire du Littoral in 1997, who continued the restoration. Despite the terrible storm of 1999, which destroyed many of the trees, the garden was reborn from its ashes, and today we are lucky enough to be able to enjoy this magical place. With its palms, tree ferns, cacti, agaves, euphorbias and other echiums with immense flowering stems, it's almost like being lost in a Pacific jungle or a South African desert. After this exotic botanical tour, we continue our walk on the Île-de-Batz. Just 3.7 km² in size, this island offers a typical, peaceful setting with its long sandy beaches, white houses with blue shutters and stone buildings such as the Church of Notre-Dame-du-Bon-Secours, built in the 17th century but extensively remodelled in the 19th century.
Après cette agréable promenade nous reprenons le bateau pour retourner à Roscoff. Ancien havre de corsaires puis de contrebandiers, cette petite ville balnéaire a conservé son patrimoine architectural des XVIe et XVIIe siècles. Roscoff est réputée pour ses oignons roses très doux que les Johnnies allaient vendre jusqu'en Grande-Bretagne. Connue pour ses marées spectaculaires, la baie de Roscoff - très riche en espèces animales et végétales - a été étudiée dès le XIXe siècle et la Station biologique de Roscoff, créée en 1872, est devenu le premier centre de recherche en biologie marine d'Europe. Renommée pour ses embruns iodés et la douceur de son climat, Roscoff a vu la naissance du concept de centre de thalassothérapie en 1899, avec l'Institut de Rockroum. / After this pleasant walk, we take the boat back to Roscoff. Once a haven for privateers and then smugglers, this small seaside town has preserved its 16th and 17th century architectural heritage. Roscoff is famous for its very sweet pink onions, which the Johnnies used to sell as far away as Great Britain. Known for its spectacular tides, Roscoff Bay - rich in animal and plant species - has been studied since the 19th century and the Roscoff Biological Station, created in 1872, became the first marine biology research centre in Europe. Renowned for its iodine-rich sea spray and mild climate, Roscoff saw the birth of the concept of a thalassotherapy in 1899, with the opening of the Institut de Rockroum.
C'est à Roscoff que se termine notre voyage, et plus précisément sur la Plage du Dossen, dans le hameau de Santec, pour profiter d'un magnifique coucher de soleil et observer les oiseaux marins qui s'activent à la tombée du jour. Ce séjour en Bretagne m'a donné plus que jamais envie d'y retourner - d'autant qu'il me reste tant que lieux que je n'ai pas eu le temps de découvrir... / Our trip ended in Roscoff, and more precisely on the Plage du Dossen, in the hamlet of Santec, where we enjoyed a magnificent sunset and watched the seabirds at dusk. This trip to Brittany has made me want to go back more than ever - especially as there are still so many places I didn't have time to discover yet...
Bravo tes photos magnifiques et diversifiées plus l'histoire des endroits visités met à l honneur ces coins de Bretagne .Envie d' retourner au plus vite
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